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Visites privées d’atelier de Janvier
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Depuis son plus jeune âge, Maryam, non-verbale à 95%, s’exprime principalement par la peinture.

Dans un premier temps, Maryam ignore tout de l’histoire de l’art. Passionnée jusqu’à l’obsession, elle peint en continu. Elle développe son vocabulaire pictural, sa propre technique, affranchie des références qui construisent habituellement le travail de l’artiste.

Ses premières toiles sont d’une expression libre, épurées de tous artifices. Ses séries de portraits de femmes ou de fleurs ménagent une part importante de réserve, livrant à l’imagination du regardeur le reste à construire. Mais, en fait, il ne manque rien à cette construction spontanée absolument aboutie. Dans la plupart de ses natures mortes, comme sa collection « Contes d’Orient », ses toiles sont saturées, presque à l’excès, attestant en plus son talent de fine coloriste.

Ses parents et ses anges gardiens, nourrissent, dès son plus jeune âge, cette passion débordante, ce besoin vital de peindre. De retour des musées, elle revisite l’histoire de l’art à travers son prisme. Certaines toiles sont proches de l’appropriation, tant les correspondances avec des toiles de Matisse, Picasso ou Gauguin sont évidentes.

Pour d’autre, elle capture l’énergie d’un geste pour le restituer dans une réinterprétation personnelle aboutie. Cette inspiration rappelle après coup Jean-Michel Basquiat, mais ce, après qu’il ait été rappelé le contexte par ses proches.

Il n’y a pas de calculs dans le travail de Maryam. Il y simplement l’expression d’un ressenti, d’un instant, d’une émotion. Elle en rend compte sur la toile avec une énergie dévorante, avec une envie de peindre, avec une vie de peintre.  Et si sa technique et sa maturité sont incroyables, c’est qu’elle s’affranchit de tous les codes !